20 000 hectares boisées
La forêt couvre plus de la moitié du territoire, soit quelque 20 000 hectares. Si la pinède vient immédiatement à l’esprit, elle ne représente pourtant que 35% de la forêt constituée à 55% d’espèces de feuillus, surtout des taillis de chênes verts, et pour le reste de formations mixtes en évolution.
La chênaie, chênes verts ou blancs, est capable de se régénérer par rejets, ce qui est un atout après un incendie. Cette caractéristique a par ailleurs permis l’exploitation intensive du taillis pour le bois de chauffe. Également territoire de cueillette et de pâturage, elle laisse place à la garrigue quand les activités humaines sont trop intensives ou les incendies trop fréquents. Le pin d’Alep, arbre capable de pousser en plein soleil, recolonise alors ces espaces.
Les sous-bois hébergent un cortège d’animaux et de plantes : le geai des chênes ou l’autour des palombes s’y réfugient, comme les grands mammifères (sangliers ou chevreuils). Sur le flanc nord de Sainte-Victoire, la fraîcheur et les grands arbres offrent gîte et couvert à la couleuvre d’Esculape. En lisière, le chêne partage son territoire avec d’autres plantes comme laurier tin, filaire ou genévrier. Comme dans la majorité des forêts exploitées, les formations de chênes âgés représentent un enjeu fort : les vieilles branches servent de nid aux larves d’insectes (lucane cerf-volant ou grand capricorne, un de nos plus grands coléoptères), et les cavités des vieux troncs abritent des oiseaux ainsi que certaines chauve-souris.