Un arbre aux multiples usages
Le pin d’Alep (pinus halepensis) est le pin le plus répandu dans la région. Son allure est irrégulière, ses cônes petits (6 à 12cm), son écorce grise, et ses aiguilles vert clair, molles et courtes (5 à 10cm) sont réunies par deux. Originaire des côtes méditerranéennes, sa présence est toujours associée à un milieu de transition. Car cette espèce pionnière, dont les graines se disséminent efficacement et dont les exigences en termes de richesse de sol et de besoin en eau sont faibles, colonise rapidement les espaces ouverts. En créant un couvert ombragé, les peuplements de pins d’Alep favorisent la mise en place d’une végétation plus stable comme les chênaies blanches ou vertes.
Le pin d’Alep se différencie du pin sylvestre qui présente un tronc tortueux de couleur saumoné. Le pin maritime, planté sur le site, se reconnaît lui à ses aiguilles très larges et ses pignes volumineuses et allongées. Enfin, le pin pignon se distingue par sa silhouette régulière et arrondie lorsqu’il est jeune, d’où son surnom de “pin boule”, puis il s’étale en vieillissant ce qui lui vaut l’appellation de “pin parasol”. Ses graines ou pignons sont comestibles.
Ce grand pin accueille une faune nombreuse, parmi laquelle le circaète Jean-le-Blanc qui se cache dans son houppier, l’écureuil roux qui mange ses graines ou encore pendant les chaleurs estivales, les cigales qui cymbalisent sur son tronc ou ses branches. Autrefois, il était exploité pour sa résine (le gemmage), qui servait à produire l’essence de térébenthine. Aujourd’hui, il est utilisé principalement pour la pâte à papier, le bois de chauffe (en plaquettes) ou pour du mobilier de plein air. C’est à partir de son bois qu’a été fabriquée la signalétique du Grand Site Concors Sainte-Victoire.