Mouflon à manchette

Une allure de chèvre massive

Le Mouflon à manchettes porte une paire de corne épaisse et sans bourrelets incurvée vers l’arrière. Son cou et le haut de ses pattes antérieures, arborent une crinière de longs poils, ce qui permet de le reconnaître. Sa tête est allongée avec un front large. Son pelage est court et de couleur fauve clair hormis sur le ventre et la partie interne des pattes où les poils sont blanchâtres. Ses pattes portent deux doigts, formant un sabot, et un ergot. Sa queue est courte et tombante.

Cet animal robuste est un bovidé de la sous-famille des caprinés dont le nom signifierait “chèvre de sable”. Herbivore, il se nourrit principalement de graminées et de feuilles. Il aime les terrains accidentés, montagneux et arides. Grégaire, il vit en groupe sans structure sociale.

De l’Atlas marocain aux massifs du Concors et de Sainte-Victoire

Originaire d’Afrique du Nord, présent dans l’Atlas et les zones rocheuses du Sahara, le Mouflon à manchettes a été introduit en Europe. Aujourd’hui, il s’agit de l’unique population connue à l’état sauvage en France.

Cette espèce exotique (alloctone) ne dispose d’aucun statut de protection à l’échelle française, cependant elle est classée vulnérable (VU) à l’échelle mondiale par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Elle ne figure pas la “liste des espèces de gibier dont la chasse est autorisée” qui est fixée par l’arrêté du 26 juin 1987.

Sa présence sur le territoire du Grand Site Concors Sainte-Victoire a été remarquée à partir des années 80. Quelques individus se seraient échappés d’un domaine privé situé dans le massif du Concors. Depuis, cette espèce fait l’objet d’un suivi scientifique, copiloté tous les cinq ans depuis 2017 par l’OFB et le GSCSV avec l’ensemble des gestionnaires (CD13, ONF, FDC13, etc.). En 2023, une centaine d’animaux organisés en hardes est comptabilisée sur l’ensemble de la montagne.