A Peyrolles, le Centre du Loubatas est relié aux Termes de Judas par un chemin rural ancré dans une zone Natura 2000. Cette liaison, longue de 4km, est classée piste DFCI (défense des forêts contre l’incendie ). En amont, une piste de 1,6km permet d’accéder au site du Loubatas depuis le canal EDF. En 2019, la totalité de la bande de roulement de ce chemin a été rénové, après que ses abords aient été débroussaillés jusqu’aux Loubatas. La gestion de l’évacuation des eaux de pluie a été prise en compte.
Ce chantier a été conduit dans le souci de préserver la richesse du milieu naturel. En effet, le vallon du Loubatas possède une flore et une faune très riches avec plusieurs espèces d’intérêt patrimonial :
- la fraxinelle, plante vivace aux pétales roses ou blancs, appartenant aux rutacées
- le lys Martagon aux nombreuses fleurs roses pourprées, appartenant aux liliacées
- la fritilaire à involucre, plante élancée avec sa fleur verdâtre ou blanchâtre, appartenant aux liliacées
- le bagnaudier, arbrisseau ramifié aux fleurs jaunes, appartenant aux fabacées et son azuré, un papillon aux couleurs bleutées qui se développe dans le fruit du Baguenaudier
- l’aristoloche pistoloche, petite plante vivace aux curieuses fleurs marron, très sombres, portant une langue très développée appartenant aux Aristolochiacées. Elle est la principale plante-hôte du papillon protégé « La Proserpine » (Zerynthia rumina). Ce papillon émergeant en avril/mai pond ses œufs sous les feuilles et fleurs de l’Aristoloche pistoloche
- La tulipa sylvestris australis, petite plante vivace avec une fleur un peu penchée ou dressée, assez petite, jaune, rougeâtre en dehors , appartenant à la famille des liliacées
Par ailleurs, ce chantier s’est accompagné d’un projet pédagogique. En effet, en 1995, les enfants de l’école communale avaient exprimé leur talent artistique sur la «citerne aux poissons rouges», ainsi nommée pour les illustrations dont elle fut décorée. Mais l’ouvrage victime de l’érosion a dû quitter la piste DFCI CO110 où il était installé. Sur place subsistent le nom du lieu qui conserve sa mémoire, ainsi qu’une citerne enterrée réhabilitée.
En 2016, le projet a alors été relancé et de jeunes adolescents de la Maison des Jeunes de Peyrolles ont à nouveau peint la citerne en s’inspirant de la faune et la flore locales. Celle-ci a été implantée sur la piste CO 213, face à l’entrée du Loubatas.