Le Jour de la Nuit – 16e édition
La 16e édition du Jour de la Nuit se tenait le samedi 12 octobre sur l’ensemble du territoire national. La manifestation sensibilise le public à la pollution lumineuse, à la protection de la biodiversité et à la beauté du ciel étoilé.
Dans ce cadre, le Grand Site Concors Sainte-Victoire organisait en partenariat avec la commune de Meyrargues, le vendredi 11 octobre de 17h30 à 20h30, une découverte de la faune nocturne en compagnie de Lucie, garde nature du Grand Site.
Une vingtaine de participants étaient présents. La soirée a débuté par une présentation en salle de la faune nocturne, des actions à mener pour la préserver, de l’impact de la pollution lumineuse… Le groupe est ensuite parti écouter et éventuellement observer cette faune. Chauves-souris bien sûr mais pas seulement puisque par chance, le hibou Grand duc du Pas de l’Etroit s’est fait entendre. Après la montée jusqu’à la table d’orientation Saint-Claude, les observateurs ont partagé un repas en attendant l’extinction de l’éclairage public que la commune avait programmé pour 21h15. L’occasion de comprendre que l’éclairage public n’est qu’une partie de la problématique : les propriétaires privés ont également leur rôle à jouer. La soirée s’est achevée par un décryptage du ciel étoilé.
La commune du Tholonet organisait également une extinction des lumières communales et incitait ses habitants à faire de même.
La trame noire pour lutter contre la pollution lumineuse
La démarche de trame noire (ou trame sombre) consiste à rétablir l’obscurité pour recréer un réseau écologique propice à la vie nocturne. Elle vient compléter la trame verte et bleue essentiellement envisagée pour les espèces diurnes.
Encore mal intégrée dans les politiques publiques en faveur de la biodiversité, la pollution lumineuse cause pourtant de nombreuses perturbations à la faune et à la flore. Pendant la nuit, les systèmes d’éclairage perturbent par exemple les oiseaux et insectes nocturnes qui s’orientent en fonction des étoiles ou de la lune. Attirés par ces sources lumineuses artificielles, ils perdent leurs repères. Pour d’autres espèces qui fuient la lumière comme les chauves-souris, ces installations constituent des barrières infranchissables qui fragmentent leur habitat. De nombreuses espèces nocturnes qui rendent des services à l’homme sont également impactées. Ainsi une part importante de la pollinisation a lieu la nuit par des papillons par exemple, et certaines productions agricoles en dépendent directement. La lumière artificielle a également un effet sur la saisonnalité des végétaux…