Les chauves-souris présentes dans les vignes de Puyloubier, protègent les cultures contre les parasites.
Leur présence est favorisée par la richesse biologique des milieux différents qui leur servent d’abri et de lieu de chasse.
Cette mosaïque de milieux, agricole, naturel et bâti (y compris et surtout les ruines), constitue le paysage idéal à la fois pour la vie de ces animaux mais aussi pour les équilibres naturels qui s’instaurent. À Puyloubier, la plaine agricole complémentaire de l’espace naturel et vice-versa, constitue un réservoir de biodiversité. Elle héberge 100 espèces d’oiseaux, 8 espèces de reptiles ou encore 49 espèces de rhopalocères (papillons de jour)…
Depuis 2014, la cave de Puyloubier œuvre, aux côtés du Grand Site Concors Sainte-Victoire, à la valorisation écologique des espaces non cultivés : haies, arbres isolés, bords de champ ou de chemin en herbe, cabanons, ruines, etc. En 2018 et 2019, 400 mètres linéaires de haies ont été plantés en partenariat avec deux coopérateurs. La biodiversité ainsi favorisée joue un rôle majeur dans la protection des cultures contre les ravageurs, car les animaux, oiseaux mais surtout chauves-souris, consomment de nombreux insectes parasitant les vignes. Des études ont montré que les pipistrelles communes (petites chauves-souris présentes sur le terroir de la haute vallée de l’Arc), ont une action de prédation sur le ver de la grappe. Cette régulation naturelle permet de diminuer l’utilisation de produits phytosanitaires.
En 2019, l’association du Groupe Chiroptère de Provence (GCP) a mis en évidence la présence de 17 espèces de chauves-souris dans les vignes de Puyloubier. Cette étude, subventionnée par le Grand Site, montre aussi que cette présence dépend directement de la bonne qualité sanitaire et de la diversité de l’environnement local.
En 2020, un travail collaboratif entre la Cave, la commune, le GCP et le Grand Site, permettra l’installation de 100 nichoirs à chauves-souris et la poursuite du programme de plantation de haies dans des zones identifiées comme prioritaires.
Ainsi, un espace agricole moins marqué par les produits phytosanitaires, la présence d’abris bâtis ou de haies, la proximité d’un espace naturel non perturbé, un urbanisme contenu dans un paysage préservé, et une acceptation de la diversité animale, permettent la cohabitation de la nature, de l’homme et de productions agricoles de qualité, respectueuses de la santé de tous et des générations futures.