Une pollution lumineuse néfaste pour les espèces animales et végétales
La nuit, l’éclairage artificiel qui illumine nos terrasses et jardins, génère une pollution lumineuse néfaste pour les espèces animales et végétales. Cela se traduit par une hausse de la mortalité excessive, notamment chez les oiseaux et les insectes, et une réduction des zones d’habitats naturels pour beaucoup d’espèces. La vie animale et végétale est particulièrement perturbée dans les milieux aquatiques.
Des comportements perturbés aux cycles déréglés
En effet, ces éclairages entravent l’alternance jour/nuit et entraînent diverses perturbations : les animaux diurnes restent éveillés et sont attirés par les lumières, certains animaux nocturnes fuient les zones éclairées ou au contraire s’y agglomèrent et désertent leurs milieux de vie habituels. Des déséquilibres peuvent se créer dans les relations entre espèces (relation proie-prédateur, pollinisation…), de même que les cycles biologiques peuvent se dérégler (retard dans la chute des feuilles des arbres caduques, par exemple).
Ce que dit la loi en France
L’article 41 de la loi portant engagement national pour l’environnement (Grenelle II), codifié à l’article L.583-1 du code de l’environnement, précise les trois raisons de prévenir, supprimer ou limiter les émissions de lumière artificielle lorsque ces dernières :
- sont de nature à présenter des dangers ou à causer un trouble excessif aux personnes, à la faune, à la flore ou aux écosystèmes,
- entraînent un gaspillage énergétique
- empêchent l’observation du ciel nocturne.
Pour les éclairages de sécurité et de confort, il s’agit par exemple de privilégier les couleurs ambrées, d’éclairer faiblement et uniquement la surface utile… Par ailleurs, quel que soit l’usage des éclairages, les surfaces en eau très riches en biodiversité et très sensibles à la lumière artificielle nocturne, doivent rester au maximum dans l’obscurité.
Dans les jardins privés collectifs, les éclairages de mise en valeur, à vocation esthétique, sont réglementés : ils doivent être éteints à 1h au plus tard et ne pas dépasser une certaine puissance. Si les jardins privés individuels ne sont pas concernés, chacun peut s’inscrire dans cette démarche de respect de la biodiversité.