Entre terre et eau
Les zones humides sont des espaces de transition entre le milieu terrestre et le milieu aquatique. Elles jouent un rôle essentiel dans le cycle de l’eau et constituent de véritables réservoirs de biodiversité. Elles rendent des services irremplaçables en contribuant à préserver la qualité de l’eau, à ralentir le ruissellement, à diminuer l’intensité des crues et à soutenir les débits des cours d’eau en période de sécheresse. Depuis les années 50, du fait d’une urbanisation galopante et de certaines pratiques agricoles, elles sont en régression.
La journée mondiale des zones humides
Chaque année, la journée mondiale des zones humides est célébrée le 2 février, date anniversaire de la signature en 1971 de la convention internationale sur les zones humides dans la ville iranienne de Ramsar. En lien étroit avec la journée mondiale des zones humides, la Métropole Aix-Marseille-Provence organise, du 2 février au 10 mars 2024, des actions de sensibilisation à la préservation de ces milieux très fragiles.
Les milieux humides du Grand site : de multiples facettes
Les cours d’eau et leur végétation riveraine, appelée ripisylve, abritent des espèces remarquables sensibles à toute forme de pollution : agrion de Mercure, le campagnol amphibie, écrevisse à pattes blanches, blageon… La loutre d’Europe a récemment fait son retour et l’installation du martin pêcheur est un signe encourageant. Sur les rives, les arbres et buissons, comme le saule cendré, profitent aux oiseaux, reptiles et batraciens : couleuvre vipérine, rainette méridionale, crapaud calamite… Parmi les mammifères qui s’y logent, le discret murin de Bechstein (chauve-souris) chasse dans les forêts galeries. Enfin dans les vasques situées au niveau des ruptures de pente et particulièrement vulnérables, des algues et mousses originales se développent.
Le territoire abrite aussi des mares temporaires méditerranéennes et des prairies humides avec une faune et une flore inféodés à ces milieux rares et vulnérables au changement climatique. On peut notamment citer l’étoile d’eau sur les berges en pente douce des mares temporaires et la Diane, papillon de jour dont la plante hôte, l’aristoloche rotunda se développe dans les prairies humides entretenues par de la fauche et du pâturage.
Les prairies humides méditerranéennes
Habitats d’intérêt communautaire, certaines prairies humides du Grand Site de France bénéficient d’un plan de gestion, grâce à l’engagement d’un exploitant agricole. Ce plan de gestion a pour objectif de maintenir une activité agricole de fauche et de pâturage tout en tenant compte du cycle de vie des espèces patrimoniales qui s’y développent. Il s’agit notamment de ne pas faucher trop tôt les prairies afin que la Diane puisse assurer son cycle de vie, de maintenir une végétation sur les berges permettant la conservation de l’agrion de mercure ou du discret campagnol amphibie.
Un plan national en faveur des zones humides
Depuis 2014, le Plan national d’actions en faveur des zones humides souligne l’engagement de l’État et de ses partenaires à intégrer la préservation de ces milieux dans l’ensemble des politiques publiques, les politiques relatives à l’eau et à la biodiversité, mais aussi à l’agriculture, à l’urbanisme ou à la prévention des risques naturels.
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